Une évocation du végétal, des sculptures ancrées au sol, s’élancent sur deux jambes, ondulent comme un voile. Elles créent une parenthèse en s’évidant en leur centre. Les formes ainsi dynamisées jouent avec les lignes de fuites de l’enveloppe concave extérieure et entrent en résonance avec l’environnement.
Le convexe construit le vide intérieur et nous recentre sur cette ouverture. Les couleurs des sculptures,
l’une orange, l’autre bleue..., un éveil à la vie, aux saisons. Elles s’épanouissent à la lumière ambiante, créent un dépaysement, un passage, une errance, une rêverie autour et dans l’environnement proche.
Des fleurs et des plantes géantes pour magnifier l’environnement qui les accueille, tel un écrin. Même sous le béton, la plante n'aspire qu'à vouloir vivre. Fleur-hommage ou fleur-ramage. Fleur-poème et fleur-pensée qui s’enroulent sur elles-mêmes. Fleur mimétique qui ne souhaite que suivre la course de l’astre solaire et inviter le promeneur à un dialogue entre tous les éléments en présence. Fleurs extraordinaires, faites
de métal, mais aussi de bric et de broc, de traces de nos activités d’humains dans et sur la nature, d’objets de rebuts provisoirement échappés «au penchant des abîmes» évoqués par Victor Hugo.
D’entrée de jeu s’impose la matière qui le façonne et que le Golem pourrait jalouser. L’Oishomme
de par son essence appartient à l’ordre naturel.
Ceci le pose singulièrement dans une destinée qui rejoint celle du Golem : naître des quatre éléments inscrits d’emblée dans la vérité de l’ordre naturel et de la mort. Tout est posé.
Il faut juste pouvoir l’entendre et accepter ce qui ne peut être changé pour reconnaitre le champ
de ses possibles. » Isabelle Schmitt
La colonne est un élément immémorial qui est présent dans toutes les civilisations. Elle représente
la puissance, la force, l'équilibre, l'élan vers le ciel. C'est un lien entre l'humain et le divin. La colonne chromatique est constituée de deux caissons en acier corten superposés dans lesquels sont encastrées
des roches.Oxydes, roches magmatiques, quartz, rhyolite. Le moiré lisse et épuré du corten s'associe
au tranchant rugueux de la pierre.L'ancrage tellurique est lourd et empêche toute velléité d'envol. La fusion magmatique est achevée depuis des millions d'années, elle est figée. Ici, elle se prolonge dans une sorte
de symphonie chromatique vivante.La colonne est comme un tableau déployé mais à la différence d'une toile, elle offre la possibilité d'en faire le tour, de la palper, d'écouter le ruissèlement des couleurs, d'entendre l'odeur âcre et soufrée de la roche.
‘‘Bord de l’eau’’, au bord de l’eau, aux bords de l’Ognon, au bord de la ville de Pesmes, comme une robe bordée de dentelle. La sculpture se fond avec le site, devient paysage.
‘‘Bord de l’eau’’, ça sonne comme ‘‘bordelo’’comme si un oiseau rare le pourrait chanter. Il se passe quelque chose à cet endroit. Avec ces arbres magnifiques, son aspect petit pré champêtre, l’Ognon qui coule, avec à l’autre rive la vraie campagne. Presque en pleine ville on échappe à la ville. La sculpture
ne veut qu’ «accentuer» la présence de ce lieu.
Un geste en prise avec une matière réduite à son minimum, un voile capable d’envelopper la lumière.
La surface de l’œuvre est composée d’ « empreintes » d’arbres, traces ténues de la nature, que l’artiste prélève dans la forêt et s’imbriquent entre elles. Un récit se superpose à la forme, pour nous rapprocher du végétal, du vivant. Comme une proximité enveloppante, « à fleur de peau » qui rend sensible, épidermique, notre relation avec le végétal.
Terre d'arbres de la vie
Chemin aérien infini
Suspendu sous nos pas
Ne l'écrasons pas
Soyons légers
Comme une caresse
Sur celle qui nous accueille
Au sein de son aventure.
Le titre Physalis fait référence au cœur de la sculpture. En fait, le noyau est vide, mais la chair est l'essentiel d'un vrai fruit. Le vide devient donc le sujet ici et l’on ne voit que son enveloppe. Je travaille avec des modules que j'appelle des dominos. Le terme domino est une allusion à la description que Le Corbusier faisait de ses modules dans son architecture. Cependant, mes dominos ne sont pas droits, ils sont tous courbés. La forme est structurée par des modules irréguliers qui évitent la symétrie.
Sa surface ondule tel un drapé. La sculpture est composée de deux pièces en vis-à-vis, à l'image d'une entité. Entre-deux, se dessine un espace vide, clos sur lui-même, dont les contours apparaissentcomme une déchirure. Une tension nait de cette proximité. Nous voyons à la fois ce qui lie ces formes élancées et cet espace intermédiaire. Le lointain se découpe dans cette ligne verticale. Césure, dont la confrontation avec l'extérieur rompt l'unité. La déchirure se matérialise dans un chemin de lumière,
construit un passage.
Pagode, sculpture réalisée en 2012 - fer soudé, patine blanche.
Les courbes, contrecourbes, tangentes, dessinent en équilibre sur un point ténu une architecture aérienne. Comme un découpage dans l’espace auquel la lumière semble modeler sa courbure. En 2022, la sculpture a retrouvé son blanc d’origine.
Au cœur de cette installation, l’eau, source de vie qui nourrit la terre et les habitants depuis la nuit des temps, eau qui a abreuvé un être puis un arbre, d’une pluie à l’océan. Il n’est dès lors pas difficile d’imaginer que l’eau passa un jour par le Gange, sujet de prédilection de Kévin Pearsh. Les réflexions figées des totems contrastent ainsi avec la souplesse des miroitements de l’eau.
Concevoir avec le minimum de matière c’est imaginer une forme dont le regard glisse sur la surface, car en continuel mouvement. Une forme dans laquelle nous ne rencontrons aucune ligne droite, toujours en tension, ce qui la rapproche beaucoup de ce que nous observons dans la structure des feuilles. Comme une proximité enveloppante « à fleur de peau » qui rend sensible, épidermique, notre relation avec le végétal. La sculpture enveloppe le vide et s’ouvre à la lumière.
Homme de toutes les couleurs, Homme de toutes les nations, Homme du monde. Le sachem est un homme sage, chaman pour certains, druide pour d’autres, ou tout simplement le vieux, l’ancien. Homme ou femme, il est le dépositaire de la culture, des croyances, des rites ; il possède le « secret culturel ».
Une enveloppe déchirée couleur rouille et noir s’enroule et dévoile la présence : Un personnage cheveux au vent, immobile, majestueux, le regard scrutant l’horizon. L’enveloppe révèle, évoque en miroir la peau de l’arbre, les signes laissés par la nature. De passage, nomades, ces « peaux » fixent dans notre ressenti l’empreinte du temps.
« Je recherche l'aspect primitif des végétaux, le brut de la roche, la chaleur de la terre. J’utilise les pigments naturels, ramenés du Népal, avec leurs couleurs particulières. Actuellement,
je travaille le métal, le zinc, en rapport très étroit avec le passage du temps et la transformation perpétuelle des êtres et des choses. » « Donner des Ailes à nos Murs pour nous Libérer. »
« De quelle couleur est... l'amour ? À chacun et chacune de repérer la ou les nuances de cette perception tout à fait personnelle. C'est pourquoi j'ai réalisé cette sculpture
à la dynamique printanière, avec une large palette de reflets colorés. Entrez dans le rêve... Le temps que je passe dans mon atelier à concevoir, à faire des recherches, à créer
n’a qu’un objectif : rapprocher les Hommes. »
Une forme organique émerge, perchée sur un monolithe sombre d’où surgit des traces de vie. Des racines, des lianes s’élèvent vers le sommet. La nature s’immisce dans les interstices,
la vie s’éveille, la forme s’ouvre, s’épanouit, comme un couronnement dédié à Dame Nature.
L’artiste trouve son inspiration dans les éléments des charpentes métalliques. Ses sculptures
en profils industriels résonnent des inquiétudes du monde contemporain. Les poutrelles métalliques, matérialisant l’essor de l’ère industrielle, sont transformées, découpées, travaillées. Leur déstructuration évoque le basculement irrémédiable de notre société dans l’Anthropocène et leur morcellement exprime la dématérialisation de l’âme humaine.
association ileart
24 rue des Châteaux
70140 Malans
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